Journal


Avril 2019

Présentation

Cette année le projet se présente sous un jour particulièrement difficile et douloureux. Comment faire pour le mener au bout sans Sandra qui en était le moteur ?
L’équipe se composera cette fois de 5 personnes :

  • Sailendra, bien entendu, qui travaille depuis le début à la réalisation du projet et sans qui l’aventure ne serait pas possible
  • Lionel, déjà présent lors des 2 projets précédents et toujours prêt à repartir !
  • Pierrick, ami de Lionel
  • Pops, amie de Sandra et plus particulièrement de sa soeur
  • Et moi (Ingrid) déjà présente lors du projet précédent

Nous avons la chance d’être rejoints par d’autres personnes qui nous accompagneront dans nos missions :

  • Athra, allemande d’origine syrienne, bénévole pour un mois au camp de Sailendra
  • Niccolo, italien, bénévole pour 15 jours au camp de Sailendra
  • Moosa, ami de Saleindra, iranien résidant à Dubaï
  • Ellen, touriste hollandaise

Une équipe hautement hétéroclite mais soudée, et plus motivée que jamais !

Jour 1

Le voyage se fait à trois : Lionel, Pierrick et moi. Pops n’arrivera que le lendemain. Comme l’année dernière, sitôt arrivés, on se met en marche. Sailendra nous attend à l’aéroport mais le bagage en soute de Pierrick est resté bloqué en Chine lors de l’escale. On espère pouvoir le récupérer avant de quitter Katmandou car il est rempli de vêtements à distribuer aux enfants. (Finalement, on ne le récupèrera que quelques jours plus tard, mais à temps pour distribuer son contenu.) En attendant, un rapide passage à l’hôtel pour poser les bagages puis on se rend au magasin de peinture. Le village où nous avions amené l’année dernière des uniformes pour les enfants a construit une nouvelle école, plus grande, mais le bâtiment n’est pas terminé. Il faut peindre l’extérieur du bâtiment et l’intérieur des salles de classe. Sailendra contacte le directeur pour confirmer les couleurs choisies et les surfaces à peindre, et le temps que l’employé du magasin prépare les peintures, on choisit tout le matériel dont on va avoir besoin : rouleaux, pinceaux de toutes tailles, scotch…

Jour 2

Le lendemain matin, après un succulent petit déjeuner dans un café de Katmandou, nous terminons les achats : cahiers, livres d’histoires et crayons que nous donnerons aux enfants de l’école où nous allons peindre, puis équipements sportifs : ballons de foot, de volley, raquettes de badminton et cordes à sauter que distribuerons petit à petit dans les villages que nous traverserons. Sailendra nous amène dans les mêmes magasins que l’année dernière, on est efficaces : tous les achats sont terminés à temps pour aller chercher Pops à l’aéroport ! Les achats terminés, on retrouve Athra à l’hôtel, une jeune allemande de 19 ans qui vient faire du bénévolat au Népal et qui a atteri dans la matinée. Nous partons ensuite tous ensemble à l’aéroport chercher Pops, et Niccolo, un italien de 23 ans qui vient également faire du bénévolat. Il y a beaucoup de monde à l’aéroport et l’attente pour obtenir le visa à la sortie de l’avion est très longue. Pendant que nous sommes là à attendre, Ellen, une touriste hollandaise, vient s’asseoir avec nous pour fumer une cigarette. Après 5 minutes de conversation, on lui propose de se joindre à nous pour le projet (on a besoin de main d’oeuvre pour la peinture !). Elle accepte aussitôt, et finalement elle restera avec nous jusqu’à la fin du séjour.
Finalement Pops arrive, puis Niccolo, le temps de faire les présentations et tout ce petit monde prend la route pour le camp de Sailendra.

Sur place, nous faisons la connaissance de Moosa, qui est venu spécialement de Dubaï pour nous accompagner dans notre projet. Au camp se trouvent également Upendra, Sashank, Sabin, Monoj, Astis et Som qui nous aideront et nous accompagneront à tour de rôle. L’équipe est maintenant au grand complet.
Sailendra nous réunit pour nous présenter le déroulement des prochains jours et présenter l’histoire du projet à ceux qui ne le connaissent pas encore. C’est un moment très émouvant pour ceux d’entre nous qui étaient proches de Sandra, et les nouveaux arrivants le comprennent très bien. Leur présence est bénéfique au groupe et le restera pendant tout le projet.
Le camp vient de s’agrémenter de 2 nouvelles cabanes en pierre et bois dont la construction vient juste d’être terminée. Sailendra et son équipe avaient réservé leur « inauguration » spécialement pour nous. C’est donc là que nous passerons la nuit, au son de la rivière en contrebas.

Jour 3

Dès le matin, une jeep nous attend pour aller amener les uniformes et chaussures dans la première école. Le trajet sur les « routes » en terre est toujours aussi cahotique mais on est trop occupés à s’émerveiller sur le paysage pour se plaindre des remous !
Lionel et Sailendra connaissent déjà l’endroit : ils étaient venus il y a 3 ans pour amener des ordinateurs. Nous sommes accueillis avec une cérémonie au cours de laquelle on nous remet des colliers de fleurs et on nous appose un tilak (marque rouge porte-bonheur sur le visage). En attendant que tout soit prêt, on distribue des chocolats aux enfants qui sont ravis. On trie tant bien que mal les chaussures par taille, puis chaque enfant reçoit un uniforme à son nom et une paire de chaussures. Les enfants avancent en file indienne pour essayer tour à tour les chaussures, on se croirait dans Cendrillon ! Une fois la distribution terminée on leur donne également quelques ballons de foot et on reste un moment pour jouer avec eux. La matinée passe très vite. Avant notre départ, le directeur de l’école nous montre l’ordinateur que l’association leur avait acheté il y a 3 ans. Le matériel avait été acheté à Katmandou et son transport confié à une tierce personne. Le directeur nous apprend que cette personne n’avait amené que la tour ! Ils n’ont jamais reçu l’écran, ni le clavier et la souris. On leur promet de s’en occuper. Le jour de notre départ, Upendra ira à Katmandou racheter le matériel manquant et se chargera de le faire livrer par une personne cette fois digne de confiance.
Nous allons manger un délicieux Dal Bhat chez un habitant du village, de nombreux villageois sont présents et nous observent pendant notre repas. Nous profitons de leur présence pour distribuer une partie des vêtements ramenés de France. Comme l’année dernière, les enfants sont tellement fiers de leurs nouveaux habits qu’ils les enfilent aussitôt malgré la chaleur !
Enfin, nous rentrons à pied au camp en suivant un chemin qui offre un magnifique point de vue sur la rivière et le village de Benighat.

Jours 4 et 5

Après une nuit au camp, la jeep nous attend de nouveau pour reprendre la route. Cette fois, on embarque les pots et le matériel de peinture et on s’arrête en chemin prendre 3 jeunes du club des jeunes de Benighat. C’est pour eux et leur village qu’on a acheté les poubelles qu’on ira distribuer 2 jours plus tard. Pour nous remercier, ils viennent nous aider à peindre.
Arrivés au village, nous ne pouvons pas nous mettre au travail avant d’avoir été reçus officiellement par la directrice de l’école et les villageois. Problème : la plupart d’entre eux se sont absentés car une autre association est là pour mettre en place un système d’eau potable. Nous patientons chez la directrice, au même endroit où nous avions été reçus pour le repas l’année dernière. Pendant que nous attendons, une petite fille vient se joindre à nous, je la reconnais, je l’avais prise en photo à ce même endroit l’année dernière. Revenir dans ce village fait remonter beaucoup d’émotions. On finit par venir nous chercher pour la cérémonie d’accueil : à nouveau colliers de fleurs et tilak pour tout le monde. La directrice et Sailendra prononcent chacun un long discours, puis on confie à la directrice les cahiers, livres d’histoires et crayons pour les enfants. Après avoir mangé un Dal Bhat pour prendre des forces nous nous mettons enfin au travail.

On se rend vite compte qu’il y a plus de travail que ce qu’on pensait : le bâtiment est fait de briquettes de terre cuite assemblées avec un ciment grossier. On doit peindre l’intérieur des classes, les portes, les fenêtres ainsi que l’extérieur du bâtiment. Pour l’extérieur, le responsable nous demande de peindre même le ciment ! Nous passons une bonne partie de l’après-midi à poncer les portes et fenêtres puis Lionel et Upendra passent la première couche à l’intérieur pendant que certains finissent de poncer et d’autres commencent à peindre l’extérieur. On ne s’arrêtera qu’à la tombée de la nuit, pour aller passer une soirée tous ensemble au coin du feu.

Le jour suivant on se lève très tôt et toute la journée sera consacrée à la peinture. Nous savons déjà que ne nous pourrons pas tout terminer mais nous voulons en faire un maximum ! Tout le monde travaille de bon coeur dans une ambiance conviviale avec la musique en fond. De nouveau, on ne s’arrête qu’à la tombée de la nuit, épuisés mais satisfaits du travail abattu. Certains finiront même à la frontale pour ne pas gaspiller la moindre goutte de peinture ! La journée se concluera comme la veille, autour d’un bon feu de camp.

Jour 6

Sur trois salles de classe, nous avons finalement terminé une classe entière (intérieur et extérieur), et les trois quarts de la deuxième. Pour le reste, nous nous engageons à financer la rémunération des personnes qui viendront finir le travail et l’achat de peinture supplémentaire (le fait de peindre sur du ciment nous a obligés à utiliser beaucoup plus de peinture que prévu !). Nous profitons d’un moment de calme avant le départ pour distribuer des bonbons, vêtements et jouets aux enfants qui s’en donnent à coeur joie. Après un dernier adieu, les 3 jeunes du club repartent en jeep pour préparer la suite tandis que nous descendons à pied jusqu’à Benighat.

C’est là que nous attend la dernière étape de la mission. Le club des jeunes du village a pris l’initiative de mettre en place un système de collecte des déchets. C’est eux qui vont sensibiliser les familles à l’utilisation des poubelles, et une fois par semaine récolter tous les pour aller les brûler dans une décharge. Notre association a financé l’achat des 350 poubelles (une pour chaque maison du village), et les jeunes ont peint sur chacune d’entre elles le nom du club et une phrase en népalais qui signifie « les déchets c’est pour moi ».
Nouvelle cérémonie, nouveaux colliers de fleurs, nouveaux tilaks, on a même droit à plusieurs tilaks chacun, nos visages sont recouverts de rouge ! La cérémonie est rapide, on n’a pas le temps de faire le tour du village pour déposer une poubelle dans chaque maison, ce sont les jeunes du club qui s’en chargeront. Ils sont très heureux de voir leur projet se concrétiser, on peut lire la joie sur leurs visages. Aussitôt la cérémonie terminée et la dernière photo prise je m’effondre dans les bras de Sailendra. Ça y est. On a réussi malgré tout. Tout s’est passé pour le mieux, partout où nous sommes passés les gens étaient ravis et reconnaissants. On se dit que Sandra serait fière de nous et heureuse de voir ce qu’on a accompli. On repart lentement au camp à pied, tout le monde est très ému. Alors chacun partage ses sentiments, ses souvenirs avec Sandra, sa tristesse, sa fierté d’avoir réussi. On pleure, on sourit, nous avons tous besoin de partager ce moment. Puis nous descendons au bord de l’eau jouer au volley, au foot et nous baigner dans la rivière. Cette grosse journée se concluera par un repas à nouveau autour d’un feu, chez la mère de Sailendra qui nous a cuisiné un poulet que nous avions acheté (vivant !) plus tôt dans la journée à un vieux monsieur.

Après une bonne nuit de repos au camp, nous partons pour une semaine d’aventure en rafting et trekk ou vivrons des moments inoubliables et verrons des paysages magnifiques.
C’était un merveilleux voyage. Merci à l’équipe de népalais sur place : Sabin, Updendra, Sashank, Monoj, Astis et Som. Merci à Moosa, Athra, Niccolo et Ellen qui nous ont soutenus et accompagés. Et merci à tous les donateurs sans qui ce projet n’aurait pas été possible.


Juin 2018

Présentation

Après 6 mois de préparation et d’impatience, nous y sommes enfin.
Cette année, nous partons avec :

Ingrid. Elle a accepté de traduire le site internet en Anglais, et finalement c’est tout naturellement qu’elle faisait partie du voyage.
Lionel, présent au premier trip… et plus que motivé pour le second.
Puis Paul s’est greffé au projet, peu de temps avant le départ (peut-être 1 mois). Il est photographe professionnel et sera notre photographe attitré durant tout le séjour.
Simon, déjà présent au premier projet et voyageant en Asie, fera en sorte d’être au Népal à ce moment-là, afin de participer au projet.
Angy est Malaysienne, elle fait du volontariat au Népal et se greffera aussi.
Sailendra, bien entendu, qui n’avait pas prévu d’être au Népal à ce moment-là mais viendra tout spécialement. Il nous accueillera dans son magnifique campement de rafting, où il travaille dur et rend cet endroit fabuleux.
Upendra, ami népalais, qui s’est occupé de toute la partie « uniformes » et « ventilateurs ». (Nous y reviendrons plus tard)

Nous avons beaucoup beaucoup ri, nous avons pleuré, nous avons partagé, nous avons échangé et c’était encore une fois très intense et exceptionnel.

Jour 1

Nous voilà donc à l’aéroport à Paris. Après une petite course dans les couloirs, nous sommes enfin dans l’avion. Prêts pour 12h de vol, 4h d’escale, puis 4h de vol. Nous sommes excités et impatients.
Nous arrivons à Kathmandu…
Sailendra est venu nous chercher à l’aéroport et nous allons directement à l’hôtel poser toutes nos affaires mais hors de question de se reposer. Nous passerons l’après-midi à parler et s’organiser pour le projet, faire connaissance et visiter un peu la ville.
Cette année, l’idée et l’objectif sont d’intervenir dans 2 écoles. Une école primaire de 43 élèves. Une école secondaire de 100 élèves. Ce sont 2 écoles, dans 2 villages rapprochés, en hauteur dans les montagnes et complètement isolés de toute route (proprement dite).
Dans l’école primaire, ce sont de très jeunes enfants et leurs vêtements et uniformes sont de la énième main, rafistolés et recousus… Nous voulions acheter à tous des uniformes, entre autres afin qu’ils se sentent égaux.
Pour l’école secondaire, nous voulions, et en accord avec les professeurs, acheter des manuels scolaires de mathématiques et d’anglais. En effet, l’éducation est primordiale à nos yeux. Ils n’ont pas assez de manuels et nous voulions les aider à ce niveau. Aussi, cette école est très sportive, nous avons donc renouvelé les équipements sportifs (raquettes, filets, ballons…)

Jour 2

Réveil très tôt, nous n’avons pas de temps à perdre. L’an dernier, le séjour à Kathmandu pour le projet, avait duré 4 jours au lieu de 2. Mais cette année nous sommes bien mieux préparés. Upendra a géré en amont les 43 uniformes que nous voulions acheter pour la première école primaire.
Il a donc, acheté les tissus, et fait faire les uniformes après avoir répertorié chaque taille pour 43 enfants avec la collaboration des professeurs. Les uniformes sont déjà au campement de Sailendra, notre base de départ.
Sailendra, de son côté, est arrivé quelques jours plus tôt et a déjà commencé à démarcher les magasins pour les manuels scolaires et équipements sportifs.
Nous passons cependant la journée à déambuler dans la ville, dans les pas de Sailendra, qui court d’un magasin à un autre. Demandant des prix, comparant, négociant, téléphonant aux professeurs des écoles (afin d’acheter les manuels nécessaires) et repartant d’un magasin à un autre.
On s’arrête enfin dans un magasin et nous passerons là quelques heures en comptant, recomptant les cahiers, les crayons et vérifiant tous les prix…
Après s’être mis d’accord sur tous les manuels scolaires que nous voulons, et en attendant qu’ils préparent notre commande (plus de 2 énormes cartons) nous allons dans un autre magasin (ou nous étions déjà allés l’an dernier) afin d’acheter, cette fois-ci, tous les équipements de sports.
Nous achetons 5 ballons de volley ball, 5 de foot, des raquettes et des filets de badminton et volleyball, des sifflets… Et lorsque nous avons enfin tout, nous regagnons l’hôtel.
La journée a été assez éprouvante et il est déjà tard (18h) mais efficace et nous sommes ravis d’avoir réussi à obtenir le tout en 1 seule journée.
On décide donc de partir dès le soir même, au campement. Le mini bus que nous avons loué rempli… et 4h de route nous attendent. Nous sommes très excités de partir de la poussière et du bruit de Kathmandu pour enfin profiter de la nature népalaise, et se rapprocher un peu plus des villages et écoles ou nous allons séjourner.
A ce moment-là, il reste encore de l’argent dans la cagnotte du projet. Mais Sailendra pense qu’il est mieux d’aller dans les écoles et voir, par nous-mêmes, ce dont ils ont vraiment besoin. Il sait ce qu’il fait, il a l’habitude, nous suivons ses conseils, comme toujours…

Jour 3

Arrivée en pleine nuit au campement de Sailendra, c’est au réveil que les autres découvrent cet endroit magnifique.
Dès le matin très tôt, nous nous préparons pour les villages. Pour nous tous, équipe française, c’est la toute première fois que nous y allons. Sailendra, lui, a déjà fait un projet là-bas.

Ces villages sont situés dans les hauteurs des collines (comme ils appellent ça au Nepal, pour nous ce sont plutôt des montagnes) et nous avons un Pick up que nous avons, encore une fois, loué, rempli de vêtements, de manuels, de fournitures scolaires et sportives et d’uniformes….
Les affaires sont à l’intérieur du pick up, nous serons à l’extérieur. Affaires protégées, et plus fun, plus dingue, plus d’aventures.
Nous avons 3h de route… Que dis – je… de chemin…
Complètement démontés par la mousson et les pluies qui dévalent de la montagne. La montagne est à pic…. Les chemins sont à bord de falaise. Parfois à 50 cm de nous, il y a une falaise de 100 mètres. Pour passer, les tournants en lacets, nous devons faire des marches arrière… et stopper le conducteur en tapant sur la carrosserie pour ne pas tomber 100 mètres plus bas. Les routes de l’extrême. Les accidents sont connus, et les conducteurs vus comme des dieux.

Après donc, quelques sueurs froides… nous arrivons au premier village, tout en haut de la montagne.
Nous passons faire un petit coucou dans les classes puis nous sommes invités à manger Dahl Baht (repas traditionnel et mangé, dans les villages, 3 fois par jour), chez une des professeurs, en attendant la fin des cours.
Nous sommes dans la campagne népalaise, ici on mange le plat traditionnel à même le sol devant la maison, à la main… Nous sommes chanceux, celui-ci est épicé mais raisonnablement.
Après avoir fait la vaisselle, derrière la maison, nous voilà repartis pour l’école. La classe est finie, les enfants nous attendent.

Cette classe est la classe primaire des deux villages. Les enfants sont très petits. Ils n’ont pas l’habitude de voir des étrangers, encore moins des occidentaux et sont très intimidés.
La constatation de la pauvreté dans ce village est dramatique. Il y a 3 classes, toutes sont sous un toit de tôle. Il fait une chaleur horrible à l’intérieur. Les enfants sont à même le sol, sur des tapis déchirés et qui sentent l’urine.
Nous nous installons dehors, devant l’école et distribuons les bonbons, les gâteaux, les ballons de baudruche… Puis les cahiers et crayons un par un pour chaque enfant.
Ensuite nous distribuons une grosse partie des vêtements, et peluches que nous avons ramené de France et que vous nous avez généreusement donné.
C’est très émouvant de voir, malgré les 33 degrés, les enfants porter et ne plus vouloir quitter les gilets, manteaux qu’on leur donne.
Enfin, Upendra et un professeur distribuent, un par un, et en les appelant par leur prénom, les nouveaux uniformes.
Les enfants sont un peu moins intimidés et très impressionnés par le drone de Paul qui vole dans les airs. Nous jouons un peu avec eux, puis ils se dispersent petit à petit. C’est déjà fini. Le temps passe tellement vite dans ces cas-là.
On reste un peu sonnés, les émotions sont fortes et après avoir fait une séance photos, et échangé avec les professeurs nous nous éloignons du village.
On a besoin de calme, de se retrouver entre nous, d’isolement et nous plantons notre campement pour la nuit, tout en haut de la montagne, avec une vue 360 époustouflante entre les deux villages.

C’est une soirée très agréable, autour du feu de camp, où nous parlons des expériences vécues, et de la vie. Elle se finira, réveillée à 2h du matin, en catastrophe par un orage de mousson. Le campement sera plié en 5 /5, et 20 minutes de marche plus tard, nous dormirons dans les classes d’école afin de se protéger de la pluie. (Après cette nuit-là, il nous a semblé encore plus important de changer les matelas de sol utilisés par les petits pour l’école)

Jour 4

Nous commençons la journée par un petit déjeuner chez le professeur, puis retournons à l’école. Les enfants nous attendent avec leurs nouveaux uniformes. Ils sont très beaux et c’est avec beaucoup de joie que nous pouvons voir le résultat.
Nous leur donnons des photos des enfants de l’école de Fayssac qui ont participé énergiquement à notre projet. Ils sont très contents. La classe doit commencer, nous leur disons au revoir.

Direction deuxième village. Ils nous attendent avec impatience. L’école est bien plus grande, les enfants aussi. Mais tout d’abord, nous sommes accueillis pour un Dahl baht chez des habitants du village. Ils sont ravis de pouvoir nous accueillir et offrir le repas.

Après le ventre plus que rempli, (les proportions sont grandes et nous ne voulons pas laisser la nourriture) nous nous dirigeons à l’école, où un Quiz est en cours.

Le Quiz fini, les élèves se jettent sur nous. Ils sont plus grands, ils parlent un tout petit peu anglais, et veulent nous le montrer. Ils sont très excités et demandent toute l’attention. Nous jouons, nous prenons des photos, nous essayons de communiquer, ils nous montrent les classes, et nous partageons. Encore une fois, le drone fait son effet.
Pendant ce temps, Sailendra parle au directeur concernant le projet, et ils nous montrent les dégâts, encore présents, du tremblement de terre. Le mur et une classe sont détruits. Nous voudrions tellement les aider à la reconstruction.
Nous installons toutes les affaires sur des tables mises dehors et la cérémonie se prépare.

Les enfants sont assis par terre devant nous. Tous les manuels, les équipements sportifs, des maillots de sports, les cahiers, les stylos que nous avons achetés sont sur la table. Le directeur va chercher des micros et un haut-parleur. Nous nous installons derrière la table.
Un professeur parle pendant plusieurs minutes en népalais afin d’expliquer aux élèves pourquoi nous sommes là, nos motivations… Ils nous présentent un par un.
Puis nous appellent, et un par un, nous nous dirigeons vers les professeurs. Un nous appose le « tilak » (marque rouge sur le front pour porter bonheur), l’écharpe et le collier de fleurs. Tous ces signes et valeurs qui signifient reconnaissance, et bénédiction.

Sailendra et moi devons ensuite prendre la parole.
Beaucoup d’émotions, nous lient Sailendra et moi. Il m’a invité à son projet personnel il y a 3 ans, nous avons commencé ce projet ensemble et se retrouver là, avec lui est très intense et fort.
Mais il est temps de célébrer notre venue, et une danse népalaise endiablée va suivre.
Un des professeurs est très connu pour sa danse et il va nous inviter à le suivre.
Pour la petite histoire, ce prof (65 ans) vit dans la vallée. Monsieur fait depuis plus de 35 ans, tous les jours, 1H30 de marche le matin et 1H30 le soir pour aller travailler, par n’importe quel temps. Nous sommes impressionnés.

Nous installons ensuite les filets, et commençons des matchs très sérieux et très serrés de Volley-ball et de Badminton avec les élèves et les professeurs.
Nous passons une merveilleuse après-midi.

Nous sommes invités à passer la soirée dans la famille ou nous avons déjeuné. Et très vite, tout le village est au courant, que Sailendra et des occidentaux sont dans le village, qu’ils ont passé l’après-midi à l’école. La soirée se terminera à danser comme des fous devant tous les villageois.
Le trop plein d’émotions nous a rendu ivres de joie, à leur plus grand bonheur d’avoir, probablement le plus grand spectacle de l’année.

L’expérience de la nuit précédente, nous a conduit directement dans les classes, sans passer par la case campement à la belle, afin de se reposer, de se remettre de nos émotions, et de nous préparer à la randonnée du lendemain afin de redescendre au campement.

Randonnée qui se terminera par un excellent pique-nique au bord de la rivière et une descente en rafting. Sailendra avait tout organisé et nous à fait la surprise.

N’ayant plus de fournitures à transporter, nous en avions terminé avec la Jeep. Le pourboire au conducteur a été conséquent, nous sommes arrivés vivants.

Les jours suivants :

Le projet s’est déroulé mieux que ce que nous pouvions l’espérer. Tout s’est bien passé. Nous avons atteint l’objectif que nous nous étions fixés. Les enfants étaient contents. Les professeurs aussi.

Nous avons vécu une expérience incroyable. Mes compagnons ont beaucoup aimé.

Et nous avons encore de l’argent dans la cagnotte. 1000 euros. Woaw ! On a géré à la perfection.

Tout en continuant donc notre séjour népalais, qui était prévu sous le signe de l’aventure. (rafting, trekking, parapente ). La conversation revenait régulièrement concernant le projet, l’argent restant, et ce que nous pourrions faire de plus.

Avons-nous le temps de revenir en ville et aux villages ? malheureusement cette option n’était pas envisageable.

Gardons-nous l’argent pour le prochain projet ? Possible, mais nous avons pu voir que les écoles avaient besoin de nous, maintenant, et que nous ne savions pas quand nous reviendrons.

Le village est en train de construire une nouvelle école. Nous ne voulions donc pas investir avant que la nouvelle école ouvre et que l’on puisse voir le matériel vraiment nécessaire. Cependant il paraissait vraiment urgent d’acheter des ventilateurs et des tapis de sols, maintenant.

Upendra et Sailendra, ont, lorsque nous sommes partis, acheté le matériel à Kathmandu.

5 ventilateurs et les tapis de sols. Et Upendra a, encore une fois, fait le lien avec nous et le village. (Avec les conséquences que cela engendre, c’est-à-dire, location de voitures pour aller de Kathmandu au campement, puis location de jeep pour aller du campement au village)

Il nous a paru également nécessaire d’aider nos amis népalais qui nous aide généreusement à ce projet.

Nous avons aujourd’hui, 200 euros dans le compte bancaire de l’association. Ce qui nous permet de palier au frais bancaire annuel… et commencer à penser, à, peut-être, pourquoi pas… un futur prochain projet.

Ce voyage était sous le signe des sensations fortes dans tous les sens du terme.


Novembre 2016

Chapitre 1:

Le grand jour est enfin arrivé!
Nous recevons des centaines d’habits, de jeux, de livres, crayons, peluches… Les enfants s’investissent également et nous recevons des dessins pour les enfants.
La cagnotte augmente, bien plus que ce qu’on imaginait.
Ainsi, au vu de l’investissement des gens, nous rajoutons un objectif au projet : acheter des ordinateurs pour l’orphelinat mais aussi pour des écoles de villages isolés.
Pour ce projet nous sommes Sailendra et moi. Claire ainsi que Lionel, son collègue de travail, qui a toujours rêvé d’aller au Népal. Nous aurons également Simon et Manu, notre photographe.
Le 25 novembre est arrivé, c’est le jour du départ, après un tri obligatoire, nous partons avec plus de 60 kg de matériel et la cagnotte se clôture à 1400 euros, montant qu’on n’aurait pu espérer!
Nous sommes stressés, excités, impatients, nous sommes prêts !!

Chapitre 2

Nous arrivons enfin à Katmandu. L’attente est très longue pour l’achat du visa, mais elle se fait sans encombre. Nous récupérons nos 5 énormes bagages : 3 sacs « Tati », 2 gros backpacks et nous affrontons la douane. Ce passage à la douane nous inquiétait un peu mais finalement nous passons sans aucun souci.
À la sortie de l’aéroport, Sailendra, nous attend, avec Simon et Manu et une jeep afin de nous accueillir nous et nos bagages.
Le programme est de rester jusqu’au lendemain à Katmandu afin d’acheter des ordinateurs et des jeux pour les enfants (ballons, raquettes, filet…).
Dès l’après midi, nous affrontons le brouhaha, la surpopulation, la poussière et l’absence de code de la route. Nous faisons le tour des magasins d’informatique à la recherche du meilleur prix. Nous suivons donc Sailendra dans les rues de Katmandu, il court partout et se donne à fond pour négocier et trouver au plus vite le meilleur prix. Finalement, nous reprenons nos recherches le lendemain matin et nous trouvons enfin la personne qui nous propose un bon deal pour 5 ordinateurs. Ici, les ordinateurs sont montés à la demande et nous nous mettons d’accord pour récupérer les ordinateurs le lendemain matin. C’était sans compter, la culture et la « keep cool » attitude asiatique !!
Le lendemain lorsque nous nous présentons au magasin, un seul ordinateur sur les 5 est prêt !! Et pour cause Monsieur est occupé à faire ses faire-part de mariage à la place, il a le sourire aux lèvres et sa future femme est à côté les bras croisés. Notre culture occidentale est mise à dure épreuve, et on essaie de lui mettre la pression, en lui disant qu’on a que 15 jours et que ce n’était pas ce que nous avions convenu. Nous lui laissons donc deux heures supplémentaires et profitons de ce temps pour acheter davantage de matériel.
De retour au magasin, deux heures plus tard, nous nous rendons à l’évidence, l’un d’entre nous va devoir rester au magasin car à peine le dos tourné, les ordinateurs sont mis de côté. Sailendra se marre, il connaît cette culture, nous on peste !
Nous profitons, cependant, de ces moments pour essayer de gérer les problèmes d’argent. En effet, nous devons retirer l’équivalent de 700 € pour les ordinateurs et 160 € pour les raquettes, ballons. Les paiements, ici, ne sont que par cash. La tâche n’est pas simple car les 3/4 des distributeurs refusent la carte et le montant maximum par retrait est de 300 euros. Le stress monte et nous passons énormément de temps à essayer d’avoir cet argent dans les mains.
Après 5h d’attente, 15 distributeurs automatiques écumés, un thé afin de nous faire patienter un peu et une ristourne supplémentaire sur les ordinateurs et nous pouvons enfin partir de Katmandu avec nos 5 ordinateurs, les ballons et les raquettes.
Finalement, nous sommes restés 2,5 jours à Katmandu (1jours et demi de plus que prévu), il est donc grand temps de partir de la capitale, le coffre plein, direction Benighat, où se trouve le camp de rafting de Sailendra !

Chapitre 3

Après 7h de route, nous arrivons enfin à Benighat, le village d’enfance de Sailendra.
Nous déposons tout d’abord, tout le matériel dans sa maison d’enfance, afin de le laisser en sécurité et nous sommes invités à manger Dahl bat (repas traditionnel népalais) avec la famille. Le thé au lait encore chaud du Buffalo (qui se trouve derrière la maison) est distribué, nous sommes accueillis comme des rois.
Le lendemain matin, nous partons de bonne heure. Une journée intense nous attend. Nous devons faire une randonnée de 3h environ, dans la montagne, afin d’arriver dans un village très très isolé (l’an dernier il n’y avait pas d’eau dans ce village). Il s’agit du village d’Akash, ami et guide de rafting au camp de Sailendra.
Après un petit arrêt à l’épicerie où nous achetons 2 cahiers pour chaque enfant de l’école (ils sont 40), des bonbons et des biscuits, nous partons à l’ascension de la montagne avec également sur le dos 2 sacs de vêtements, un ballon de foot et deux raquettes de badminton.
Au cours de cette montée, légèrement fatigante, au milieu de nulle part, nous arrivons devant une cabane faite de bric et de broc, où 2 très jeunes enfants sont assis, par terre, extrêmement sales, quasiment nus, un morceau de bâton dans la main. L’an dernier, au même endroit, assis de la même façon, j’avais vu le plus jeune des deux. Nous nous arrêtons, et nous leur donnons des vêtements et des peluches, ils ont peur, ils sont craintifs.
Seul Sailendra qui parle leur langue, peut les approcher un peu. Le ton est donné : la journée va être intense ! Cet instant a probablement été le plus dur du voyage.
Après quelques heures de marche, nous arrivons enfin à l’école du village. Sailendra et les professeurs s’organisent. Nous nous installons à la file indienne. Nous distribuons un vêtement, 2 cahiers et 2 crayons par enfant et des bonbons et gâteaux.
Les enfants viennent à nous, un par un, ils nous remercient par un signe « namasté » (les 2 mains jointes devant la poitrine). Ces enfants sont intrigués, intimidés, très peu expressifs, ils ne sautent pas de joie, ils ne hurlent pas. Ils sont posés et calmes, leurs regards, et leurs sourires expriment bien davantage que tout hurlement de joie.
L’an dernier, lors de notre passage dans ce village avec Sailendra, un enfant très attachant, nous avait suivi toute la journée. Pour l’occasion, j’ai agrandi une photo de lui prise l’an dernier. Avec l’aide de Akash, nous lui remettons la photo et lui demandons s’il se souvient de moi car il était très jeune. Il ne s’en souvient pas, il reste silencieux et part avec la photo. Cependant, au moment de partir, il revient me voir, se plante devant moi, ne dit rien mais me regarde très intensément, je lui fais signe de venir dans mes bras. Ce câlin restera inoubliable!
Après la distribution de vêtements, cahiers, et gâteaux, nous passons du temps avec les enfants. Nous jouons au foot et badminton…

Ayant été bien accueillis par les enfants et les professeurs, il nous semblait important de les aider davantage en leur offrant un ordinateur pour l’administratif de l’école et pourquoi pas pour des cours d’informatique. Ainsi, nous avons revu plus tard l’un des professeurs afin de lui donner l’ordinateur.
Il est temps de partir car les enfants doivent retourner en classe. Avant de redescendre, nous nous arrêtons chez la famille de Akash, car ils tiennent à nous offrir le Dahl bat. Nous mangeons dehors, assis sur les décombres de leur maison détruite pendant le tremblement de terre il y a 1 an et demi, depuis ils vivent au dessus de la bergerie.
Ces gens n’ont rien et cependant ils t’invitent chez eux.
Nous, nous mangeons, eux nous regardent, ce moment est extrêmement émouvant. Nous vivons un « rendez vous en terre inconnu » réel, sans caméra.
Après avoir rongé un bâton de canne à sucre, il est temps de redescendre dans la plaine, 2 h de marche nous attendent encore, et nous arriverons en bas à la nuit tombée.
Nos esprits sont embrumés, nos corps sont fatigués, notre moral est élevé, nos émotions dédoublées, et nous sommes reconnaissants d’avoir pu vivre cette journée incroyable et extraordinaire.

Chapitre 4

Le voyage ne s’arrête pas là et dès le lendemain matin nous nous apprêtons à aller à l’école du village.
Nous faisons un stop dans la famille de Sailendra et nous commençons à rassembler les affaires, tout en savourant un délicieux thé.
Des enfants allant à l’école, intrigués commencent à s’arrêter et à s’avancer timidement. Il y a de plus en plus d’enfants devant nous et soudain une grande distribution de vêtements va s’improviser !
La maman de Sailendra, qui connaît davantage les besoins des uns et des autres, nous tapote le bras et nous fait comprendre qui a vraiment besoin de tel ou tel vêtement. Bientôt nous aurons 15/20 enfants devant nous.
Après cet instant assez fou, nous nous dirigeons enfin vers l’école mais avant nous nous arrêtons à la supérette du village pour acheter un cahier et un crayon par enfant. Cette école est très grande, il y a plus de 200 élèves, distribuer un par un à chaque élève un cahier et un crayon parait donc compromis. Ainsi, les professeurs installent une table dans la cour afin de poser toutes les affaires, et des chaises pour que l’on puisse s’installer.
Pendant ce temps, nous nous invitons dans les classes, nous nous asseyons avec eux sur les bancs.
Puis, nous nous installons sur les chaises, les professeurs derrières nous, les 200 élèves devant nous. Maintenant c’est nous qui sommes intimidés et on se sent tout petits face à eux.
L’anglais n’étant pas compris par les enfants et certains des professeurs, Sailendra prend la parole en népalais. Il explique le projet, fait un discours et nous traduit en anglais au fur et à mesure. Nous remettons, ensuite, les cahiers, les crayons, les 2 ordinateurs qui leur permettront d’avoir des cours d’informatiques, et surtout les ballons, les raquettes, le filet de volley-ball qui les intéressent davantage !
Afin de nous remercier, 2 enfants sont désignés pour nous offrir à chacun un collier de fleurs, une écharpe et nous apposer le Tilak sur notre front. Marque rouge qui porte bonheur.
Encore une fois les enfants sont excités, se prennent au jeu de l’appareil photo et jouent avec nous, mais il est temps de retourner en classe.
Et nous, nous rentrons au campement, un peu démunis et assommés. Chacun vit le moment présent et digère ce que l’on vient de vivre comme il peut. Certains ont besoin de parler, de rire, chanter…. d’autres sont un peu sur la réserve.
On se prend dans les bras, on s’embrasse. On a besoin de câlins. On a besoin de temps, de silence, de moments calmes.
C’est ce que nous ferons toute l’après midi au campement. Endroit paradisiaque et idéal pour cette situation.
Chacun partira à un moment donné s’isoler, se balader seul sur la plage face à la rivière, réfléchir, penser… puis une blague, une autre, un repas fabuleux, un bon feu, de la musique.
Il nous reste encore plein d’aventures à vivre, mais déjà on sait que ce que nous vivons est fabuleux, et renforce nos liens !

Chapitre 5

Après 3 jours de folles aventures népalaises : rafting, campement en pleine nature, nuits à la belle étoile, seuls au monde, entourés de paysages grandioses. Il est temps de se diriger vers l’orphelinat.

Encore une fois, l’organisation est parfaite et nos sacs à dos
(remplis de vêtements, jeux, peluches) et l’ordinateur nous attendent dans une jeep, à la fin de notre expédition de rafting, au bord de la rivière, pour nous emmener à Sauraha, le village de l’orphelinat à 5h de route. Nous sommes donc sur place le soir même.

Dès le lendemain, nous allons acheter, pour la dernière fois de ce voyage, des bonbons et des biscuits pour les enfants. Cette fois ci, nous achetons également du poulet.

L’an dernier lorsque nous voulions fêter l’anniversaire de Josu, un volontaire espagnol, nous avions alors proposé à Sushila (la Maman de l’orphelinat) d’acheter un gâteau d’anniversaire, celle ci nous avait alors confié que ce qui ferait énormément plaisir aux enfants serait du poulet.
En effet, le poulet et la viande sont chers, ils en mangent donc très rarement. Je me souviens de la joie qu’ils avaient eue ce soir là.

En début d’après midi, nous nous dirigeons vers l’orphelinat. Les enfants sont encore à l’école. A l’exception de Sabine, qui est encore jeune et va à l’école uniquement le matin, et Unik, un petit garçon handicapé qui reste à la maison.

Au fur et à mesure les enfants rentrent de l’école.
Ils demandent de l’attention : un, veut raconter ses cours à l’école, ils sont en pleins examens, Melina prend nos mains et montre tous les changements …

Les changements sont nombreux. Tout d’abord, le jardin a été déblayé, nettoyé et agrandi. Il y a le double d’espace ainsi le Buffalo, les chèvres et les poules, qui étaient avant à 2 mètres de nous, sont maintenant logés bien plus loin.
Mon ancienne chambre et la chambre de Josu sont devenues les chambres des plus grands garçons afin qu’ils aient plus d’espace. Une nouvelle salle de bain a été installée avec des vraies toilettes et une vraie douche. Il y a même un panneau solaire pour que l’eau soit tiède. Je suis impressionnée et abasourdie.

Lorsque tous les enfants sont rentrés, nous leur donnons les photos de l’an dernier que j’ai fait agrandir et les dessins que les enfants ont dessinés pour eux. Ils sont ravis et émus. Puis nous distribuons les vêtements, et ensuite les jeux, les livres, les peluches et les gâteaux.
Nous gardons l’ordinateur pour la fin en sachant pertinemment qu’à partir de ce moment là ils n’auront d’yeux que pour celui ci. Et c’est bien ce qu’il s’est passé, ils étaient surexcités !
Nous avons installés l’ordinateur, mais les coupures d’électricité sont très fréquentes là bas et leur patience a été mise à rude épreuve car justement il y en a eu une !

Après cela, nous avons passé un peu de temps avec les enfants à jouer au ballon, au frisbee et nous sommes repartis assez rapidement.
En effet, cette semaine là, il y avait déjà 8 volontaires à l’orphelinat. L’organisation était donc un peu compliquée et puis il faut savoir laisser la place aux autres volontaires.

Nous quittons Sauhara, dès le lendemain matin, les sacs à dos vides. Le projet est terminé, nous sommes émus et soulagés d’avoir fait tout ce qui était prévu et que tout se soit bien passé.

Après une journée de bus, nous passons 2 soirées à Pokhara (ville touristique) dont une dans un endroit paradisiaque, sur les hauteurs de la ville avec une vue imprenable sur la gigantesque chaîne himalayenne. On profite de ce répit, sans trop réaliser que la fin du séjour approche. Puis, nous refaisons un stop au campement de Sailendra avant de filer à Katmandu pour une dernière soirée.

Le départ est plus que compliqué, nous sommes extrêmement tristes et nous craquerons plus d’une fois dans l’avion et les prochains jours. Les émotions refont surfaces, le séjour est passé trop vite. On voudrait que le temps se soit arrêté !

Les comptes sont faits, nous avons gérer le budget au mieux. Tout le budget a été utilisé pour l’achat de matériels et pour gérer l’acheminement de celui-ci.
En effet, nous avons été obligés de louer une jeep à plusieurs reprises car nous avions plus de 60kg d’affaires récoltées en France, plus 5 ordinateurs et un énorme sac de ballons et raquettes.
Ainsi, il nous était impossible de prendre le bus local, nous avons donc voyagé en jeep de Katmandu au village de Benighat et du village à l’orphelinat.

Il nous restait sur le budget 50 euros, d’un commun accord avec l’équipe, nous avons décidé d’utiliser ces fonds pour acheter du ciment afin que Akash et sa famille puissent reconstruire leur maison.

Nous avions plein de projets et autres idées en tête, comme par exemple acheter des uniformes d’école pour les enfants qui n’en n’ont pas les moyens, cela se fera peut être lors d’une future mission !!

Encore une fois, merci à #ManuChamb pour ces magnifiques photos, #SimonDmr et #LionnelCavarec de nous avoir suivi dans ce projet, et #sailendraregmi qui a géré l’organisation à la perfection. Sans oublier bien entendu ma chère #clairebizzarri

Guys, we made this trip all together. It couldn’t be better.
Thank you so so much all of you. Love u.